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remonter sa tension

Remonter sa tension artérielle en 5 minutes : les méthodes

Une tension artérielle trop basse, ou hypotension, peut provoquer des étourdissements et mener à un malaise si elle se déclare brutalement. Quand la pression chute, le cerveau et les organes vitaux reçoivent moins d’oxygène, d’où l’importance d’intervenir en quelques minutes. Dans les lignes qui suivent, vous découvrirez des méthodes fiables pour rétablir rapidement la tension, qu’il s’agisse d’un simple inconfort ou d’une urgence plus sérieuse. Nous proposons des gestes de base à la portée de tous, des conseils ciblés pour les patients susceptibles de connaître des hypotensions spécifiques (orthostatiques ou médicamenteuses) ainsi que des protocoles d’urgence destinés aux professionnels de santé. Chaque technique s’appuie sur des chiffres clés, des exemples pratiques et des fondements physiologiques qui expliquent comment et pourquoi la tension artérielle peut remonter aussi vite.

Comprendre l’hypotension et la nécessité d’agir vite

Une pression artérielle est considérée comme basse en dessous d’environ 90/60 mmHg. Même une chute modérée (par exemple -20 mmHg) peut provoquer des symptômes chez certaines personnes. Les signes d’alerte incluent des étourdissements, une vision trouble, une sensation de faiblesse ou un évanouissement. Ces malaises surviennent car le cerveau est momentanément moins perfusé en sang. Le plus souvent, l’hypotension aiguë se résorbe rapidement en s’allongeant, mais il faut intervenir immédiatement : chez une personne en état de choc, chaque minute compte et corriger la tension sans délai améliore nettement le pronostic. À l’inverse, une hypotension légère chez une personne sans symptômes n’appelle pas forcément de traitement. Identifier la cause (déshydratation, lever brusque, médicament, hémorragie…) guide la prise en charge, mais les gestes de première ligne restent les mêmes pour faire remonter la tension sans attendre.

Signes d’alerte : reconnaître une chute de tension 

Les symptômes d’une hypotension aiguë peuvent varier d’un simple malaise à la perte de conscience. Voici les principaux signes à surveiller :

  • Vertiges et étourdissements – La personne voit flou, a la tête qui tourne, se sent faible ou désorientée.

  • Évanouissement (syncope) – Une perte de connaissance brève peut survenir si la tension chute trop. La peau peut devenir moite, pâle, avec un pouls faible.

  • Nausées – Un malaise vagal s’accompagne souvent de nausées et de sueurs froides.

  • Fatigue intense et confusion – Le cerveau manquant d’oxygène, la personne peut être très fatiguée, somnolente ou confuse.

Physiologiquement, ces signes traduisent une perfusion sanguine insuffisante des organes. Par exemple, le malaise vagal (syncope vasovagale) provoque une bradycardie et une vasodilatation réflexe : la tension chute brutalement et le cerveau n’est plus assez irrigué, d’où la syncope. Repérer ces signes dès les premières secondes est crucial pour appliquer immédiatement les méthodes qui vont suivre et ainsi éviter une perte de connaissance ou des complications.

Le saviez-vous ?
Des étourdissements au réveil peuvent être le signe d’une légère hypotension orthostatique. Il est conseillé de prendre son temps avant de se lever. Rester assis quelques secondes au bord du lit réduit considérablement le risque de vertige.

Geste n°1 : Allonger la personne et surélever les jambes

Photo d'une femme allongée sur le sol les jambes relevées pour faire remonter sa tension artérielle en cas d'hypotension

Le réflexe numéro un en cas de tension qui chute est de placer la personne en décubitus dorsal (allongée sur le dos) avec les jambes surélevées – par exemple posées sur un coussin ou un siège, à ~30° au-dessus du niveau du cœur. Cette position dite “anti-choc” augmente instantanément le retour veineux vers le cœur. En quelques secondes, plusieurs centaines de millilitres de sang refluent des jambes vers la circulation centrale. Le volume éjecté par le cœur s’accroît, ce qui améliore la pression artérielle et l’oxygénation du cerveau. Concrètement, une personne étourdie qui s’allonge ainsi voit souvent ses vertiges disparaître en 1 à 2 minutes, évitant un évanouissement.

Des études cliniques montrent que ce simple geste peut suffire à rétablir une tension adéquate pour perfuser le cerveau. Par exemple, lors d’un malaise vagal, le fait de s’allonger ramène généralement la tension à la normale et la conscience revient spontanément en moins de 1 minute.

Bon à savoir :
Il n’est plus recommandé de placer la personne en position de Trendelenburg (tête en bas) complète, car cela n’améliore pas davantage l’état hémodynamique. Seule l’élévation des jambes est nécessaire.

En cas de malaise vagal, la mise en décubitus dorsal facilite le retour veineux. Éviter la position de Trendelenburg complète (pieds très élevés, tête en bas) : les études montrent qu’elle n’améliore pas le débit cérébral et peut entraîner un inconfort respiratoire.

Geste n°2 : Manœuvres physiques de contre-pression 

Si vous sentez venir le malaise et que vous ne pouvez pas vous allonger immédiatement (par exemple dans une file d’attente), utilisez les manœuvres de contre-pression musculaire. Ces exercices, reconnus par les cardiologues, consistent à contracter fortement les muscles des jambes ou des bras pour faire remonter la tension artérielle. Par exemple, croisez les jambes en serrant fermement les cuisses l’une contre l’autre, ou accroupissez-vous quelques instants si possible. On peut aussi serrer un poing contre une surface dure ou contracter les bras. Ces contractions musculaires compressent les veines des membres et poussent le sang vers le cœur, ce qui augmente le débit cardiaque et la tension.

Exemple concret :
Une personne souffrant d’hypotension orthostatique matinale peut, en sentant la tête lui tourner, croiser les jambes et contracter les mollets; en 30 secondes, le vertige régresse et la tension remonte assez pour qu’elle puisse s’asseoir en sécurité. Il est conseillé de pratiquer ces manœuvres dès les premiers symptômes (vue qui se trouble, sueurs froides…) afin de prévenir la chute brutale de tension.

Ce type de manœuvre peut élever suffisamment la pression systolique pour maintenir la circulation cérébrale. Même une augmentation modeste (quelques mmHg seulement) peut éviter la syncope. Les guidelines internationales sur la syncope vasovagale recommandent d’enseigner ces techniques aux patients prédisposés, car elles réduisent de façon significative le risque d’évanouissement.

Pourquoi croiser les jambes aide-t-il à ne pas s’évanouir ?
Parce qu’en compressant les veines des cuisses, on favorise un retour sanguin plus rapide vers le cœur, ce qui stabilise la tension artérielle.

Hydratation express : l’effet "coup de fouet" de l’eau 

La déshydratation est une cause fréquente d’hypotension, notamment chez les personnes âgées ou en cas de chaleur. Boire rapidement de l’eau fraîche peut alors aider à remonter la tension en quelques minutes. On recommande de boire 1 à 2 verres d’eau (200 à 500 mL) dès les premiers signes de malaise. L’eau fraîche stimule en effet des récepteurs dans l’estomac qui provoquent une réponse nerveuse sympathicomimétique : le cœur accélère légèrement et les vaisseaux se contractent, contribuant à élever la pression artérielle. De plus, l’apport liquidien augmente le volume sanguin circulant si la personne était déshydratée.

Des études ont mesuré ce phénomène appelé “effet pressor de l’eau” : chez des patients hypotendus, absorber 500 mL d’eau peut faire gagner jusqu’à 20–30 mmHg de pression systolique dans les 5 à 10 minutes suivantes. Cela suffit souvent à soulager les symptômes de faiblesse.

Exemple concret :
Un patient atteint d’une dysautonomie (troubles du système nerveux autonome) a appris à toujours avoir une bouteille d’eau à portée de main ; dès qu’il ressent un étourdissement en se levant, il boit rapidement deux verres d’eau, ce qui améliore sa tension et prévient une syncope. Bien sûr, cette méthode est surtout efficace si l’hypotension est liée à un manque de volume (hypovolémie) ou à un trouble réflexe – elle n’aurait pas d’effet en cas de choc hémorragique massif, par exemple, où une perfusion sanguine est nécessaire. En revanche, dans le doute, l’hydratation n’est jamais contre-indiquée : elle fait partie des premiers conseils en cas d’hypotension légère ou d’hypotension orthostatique répétée.

Caféine et sel : coups de pouce ponctuels

Photo d'un homme buvant un café pour faire remonter sa pression rapidement en cas d'hypotension

Certaines substances du quotidien peuvent aider à relever modérément la tension à court terme. La caféine, par exemple, a un effet vasoconstricteur et stimulant cardiaque. Boire un café serré ou un thé peut provoquer une légère hausse de la tension en 15 à 30 minutes. Une tasse de café (~100 mg de caféine) peut élever la tension systolique d’environ +5 à +10 mmHg chez des personnes peu habituées, l’effet étant transitoire. Les médecins recommandent parfois une dose de caféine le matin aux patients hypotendus chroniques. Cependant, en cas de malaise aigu, la caféine agit trop lentement pour être un remède d’urgence en 5 minutes – elle sert plutôt à atténuer une tendance générale à l’hypotension sur la journée.

Le sel (sodium), composant des électrolytes, aide l’organisme à retenir l’eau et augmente le volume sanguin. Consommer quelque chose de salé (par exemple des biscuits salés ou une pincée de sel dissous dans de l’eau) peut ainsi contribuer à remonter légèrement la tension. Cet effet n’est pas immédiat, mais il peut soutenir la tension dans les minutes et heures qui suivent. Données chiffrées : 1 g de sel ingéré entraîne la rétention d’environ 100 mL d’eau dans le compartiment vasculaire, ce qui peut accroître la pression.

Attention toutefois à ne pas abuser du sel sur le long terme sans avis médical, surtout chez les personnes à risque d’hypertension ou d’insuffisance cardiaque.

En résumé, café salé ou bouillon salé sont des astuces parfois évoquées en cas de petite tension, mais ils viennent en complément des gestes prioritaires (allongement, hydratation) détaillés plus haut. Leur efficacité immédiate reste modeste, bien que confirmée pour soulager des hypotensions légères.

Le saviez-vous ?
Une tasse de café filtre contient en moyenne 100 mg de caféine, alors qu’un expresso serré peut en contenir jusqu’à 120 mg. Les grands consommateurs s’habituent à la caféine : l’effet sur la tension peut alors être moins perceptible.

Cas particulier : l’hypotension orthostatique

L’hypotension orthostatique se définit par une chute de tension survenant dans les 3 minutes suivant le passage à la position debout (typiquement ≥20 mmHg de moins en systolique) chez une personne allongée ou assise. Elle touche fréquemment les personnes âgées, les patients diabétiques (neuropathie), ou ceux traités pour hypertension. Les symptômes – vertige, voile noir devant les yeux en se levant – durent en général quelques secondes à 1-2 minutes. Pour ces patients, des mesures spécifiques sont recommandées :

  • Se lever progressivement : passer d’abord en position assise, marquer une pause, puis se lever lentement en s’appuyant. Cela laisse le temps au corps d’ajuster la pression.

  • Manœuvres préventives : avant de se lever du lit le matin, faire quelques mouvements de jambes (mimer le pédalage couché) ou contracter les mollets peut réduire la chute initiale de tension. De même, juste après s’être levé, effectuer une manœuvre de contre-pression (croiser les jambes debout et serrer) aide à soutenir la tension.

  • Bas de contention : le port de bas ou de collants de compression élastique (classe II) est souvent conseillé. En comprimant les veines des jambes, ils limitent l’accumulation de sang dans les membres inférieurs et maintiennent davantage de sang dans la circulation centrale. Cela prévient les épisodes d’hypotension orthostatique, bien que ce ne soit pas un remède instantané au moment du malaise (c’est une prévention).

  • Hydratation et sel au long cours : il est recommandé à ces patients d’assurer un apport hydrosodé suffisant chaque jour (par ex. 2 L d’eau et 10 g de sel par jour si absence de contre-indication). En maintenant le volume sanguin, on réduit la fréquence et l’intensité des hypotensions orthostatiques.

Exemple concret :
Monsieur D., 75 ans, hypertendu traité, se plaignait de vertiges en se levant le matin. Son médecin lui a expliqué qu’il s’agit d’hypotension orthostatique et lui a conseillé de surélever la tête de lit de 10° pendant la nuit (pour réduire le retour veineux brutal au lever) et de boire un grand verre d’eau au réveil avant de se lever. Depuis, Monsieur D. s’assoit quelques minutes au bord du lit, bouge les jambes, puis se lève lentement en contractant les cuisses – il n’a plus de malaise. À retenir : pour les patients sujets à l’hypotension orthostatique, les gestes immédiats (se rasseoir vite, jambes en l’air) sont les mêmes, mais il existe en plus des aménagements préventifs quotidiens pour réduire les risques.

Bon à savoir :
Les bas de contention ne sont pas réservés à la prévention des varices. Ils améliorent le retour veineux et réduisent les chutes de tension en position debout chez les patients sujets à l’hypotension orthostatique.

Cas particulier : hypotension médicamenteuse 

De nombreux médicaments peuvent faire trop baisser la tension : c’est le cas de certains antihypertenseurs (bêta-bloquants, diurétiques, vasodilatateurs…), des traitements pour l’angine de poitrine, des sédatifs, etc. Chez un patient sous traitement, une hypotension médicamenteuse se manifeste souvent par des étourdissements, surtout au démarrage du traitement ou lors d’un changement de dose.

Que faire en urgence ? Les réflexes sont identiques : s’allonger, jambes surélevées, et boire de l’eau si le patient est déshydraté. Il est utile de mesurer la tension artérielle si on dispose d’un tensiomètre : par exemple, un patient hypertendu traité qui se sent faible pourra trouver une tension à 90/50 mmHg, signe que son médicament agit trop fortement.

Ne pas arrêter brutalement le traitement sans avis médical, sauf indication contraire du médecin. En attendant de consulter, on peut éviter les facteurs aggravants (chaleur, alcool, lever brusque). Si les malaises sont fréquents, le médecin ajustera la posologie ou changera de médicament. Parfois, il est nécessaire de fractionner les doses (prendre plusieurs petites doses réparties plutôt qu’une forte dose) pour lisser l’effet hypotenseur. Exemple concret : Mme B. prenait un nouveau diurétique contre l’hypertension et a fait un malaise en jardinant. Son mari l’a trouvée très pâle, pouls lent. Il l’a vite allongée à l’ombre, jambes surélevées, et lui a fait boire de l’eau fraîche. Sa tension est remontée de 85/45 à 110/70 mmHg en quelques minutes. Son médecin a ensuite diminué la dose de diurétique.

Conclusion, en cas d’hypotension due aux médicaments, les mesures de base suffisent à stabiliser la personne rapidement, mais un réajustement du traitement est souvent nécessaire pour éviter que cela ne se reproduise.

Mesures d’urgence : le protocole du professionnel de santé

Face à une hypotension sévère ou un choc, les professionnels de santé appliquent sans délai une prise en charge standardisée pour restaurer une pression de perfusion adéquate :

  1. Position allongée + jambes élevées : En préhospitalier, la personne en état de choc hypovolémique est mise en décubitus dorsal jambes surélevées immédiatement (appelé parfois “position anti-choc modifiée”). Ce geste simple sert de transfusion autologue de ~300 mL de sang des membres inférieurs vers le cœur et le cerveau. S’il améliore la tension transitoirement, cela suggère qu’un remplissage vasculaire sera bénéfique (test de lever de jambes passif positif).

  2. Oxygénation et voie veineuse : Simultanément, on assure l’oxygénation (masque O2) et on met en place une voie intraveineuse pour perfuser des fluides. En urgence, un remplissage vasculaire par cristalloïdes (solution saline, Ringer lactate) est débuté rapidement pour augmenter le volume circulant. Par exemple, en cas d’hémorragie on perfuse du sérum physiologique chaud voire du sang O‐ (universel) en attendant la transfusion croisée.

  3. Vasopresseurs si nécessaire : Si la tension reste très basse (systolique < 90 mmHg) malgré le remplissage, on administre des médicaments vasopresseurs par IV continue pour resserrer les vaisseaux et stimuler le cœur. Le noradrénaline (norepinephrine) est le vasopresseur de première ligne le plus utilisé en choc septique ou distributif. En cas de bradycardie extrême (choc neurocardiogénique), de l’atropine IV peut être indiquée pour accélérer le cœur. Dans un choc anaphylactique, c’est l’adrénaline intramusculaire qui est administrée en urgence (elle élève la tension en quelques minutes en contrant la vasodilatation allergique).

  4. Traitement de la cause : Parallèlement, le professionnel identifie et traite la cause sous-jacente de l’hypotension. Par exemple, comprimer une hémorragie et préparer une chirurgie si nécessaire, administrer des antibiotiques en cas de choc septique, déboucher une artère coronaire en cas d’infarctus, etc. Cette étape étiologique est essentielle pour stabiliser durablement la pression artérielle.

Le suivi de la tension se fait minute par minute. L’objectif est de rétablir une pression artérielle moyenne (PAM) ≥ 65 mmHg aussi vite que possible chez l’adulte en choc, afin de garantir la perfusion des organes vitaux. Des études montrent qu’au-delà de 65–70 mmHg, augmenter davantage la pression par des vasopresseurs n’améliore pas la survie, d’où ce seuil cible raisonnable.

Illustration professionnelle :
Dans un service d’urgences, un patient arrive avec une tension à 75/40 mmHg et altération de conscience. En moins de 5 minutes, l’équipe l’allonge, appelle du renfort, met deux perfusions larges, envoie 500 mL de sérum phy en pression, et injecte 1 mg d’adrénaline si suspicion de choc anaphylactique. La tension remonte à 95/60 mmHg, le pouls s’accélère, le patient reprend connaissance. Le diagnostic (allergie médicamenteuse) sera confirmé plus tard, mais les gestes immédiats lui ont sauvé la vie en restaurant sa tension artérielle à temps.

Tableau récapitulatif : gestes immédiats selon le type d’hypotension

Type d’hypotension 🩺 Exemples ou causes 🔎 Interventions immédiates ⏱️
Hypotension orthostatique (baisse en se levant) Lever brusque après position couchée, surtout chez sujet âgé ou diabétique ; éventuellement après repas (postprandiale). – S’asseoir ou se rallonger immédiatement – Surélever les jambes si possible – Contracter les muscles des jambes (si on doit rester debout) – Attendre quelques minutes que la tension remonte avant de marcher
Malaise vagal (syncope vasovagale) Situation de stress, douleur ou station debout prolongée provoquant bradycardie réflexe (jeune adulte, émotion forte, chaleur). Allonger la personne sur le dos sans délaiRelever les jambes pour favoriser le retour sanguin cérébral – Desserrer les vêtements serrés, ventiler (éventail, air frais) – Surveiller le pouls ; placer en PLS si inconscience prolongée
Hypotension médicamenteuse Surdosage ou effet indésirable d’un traitement (antihypertenseur, diurétique, morphinique, etc.) ; interactions médicamenteuses. – S’allonger, jambes surélevées – Vérifier la tension si possible – Ne pas reprendre le médicament sans avis médical – Appeler un médecin si les symptômes persistent ou sont sévères (p. ex. perte de conscience)
Choc hypotensif (urgence) Hémorragie massive (trauma), infarctus du myocarde, embolie pulmonaire, choc septique (infection), choc anaphylactique (allergie grave), insuffisance surrénale aiguë… Appeler les secours (15/112) en priorité – Allonger le patient, jambes élevées (position anti-choc) – Si hémorragie : compression directe des saignements – Si allergie : injection d’adrénaline si formé à le faire (ex. stylo auto-injecteur) – Surveiller conscience et pouls en attendant les secours (réanimation si arrêt)

Quelles que soient les causes, l’allongement + jambes surélevées est le geste de base commun à toutes les situations d’hypotension brutale. La différence vient des mesures spécifiques additionnelles (par exemple adrénaline pour un choc anaphylactique, ou simple repos et réhydratation pour une hypotension orthostatique bénigne). Ce tableau oppose l’hypotension modérée (malaise vagal, orthostatique, médicamenteuse), qui se résout souvent en 1–2 minutes avec les gestes appropriés, et l’hypotension sévère (choc) nécessitant une prise en charge médicalisée immédiate.

Le saviez-vous ?
L’hypotension est parfois considérée comme moins dangereuse que l’hypertension, mais un choc hypotensif non traité peut être fatal en quelques minutes. Réagir vite reste la priorité absolue.

En synthèse, remonter une tension artérielle en 5 minutes est réalisable grâce à des méthodes simples mais efficaces. Le décubitus jambes surélevées demeure l’intervention la plus universelle et la plus rapide pour contrer une chute de tension et préserver la circulation cérébra. Des techniques complémentaires – contraction musculaire, hydratation rapide, éventuellement un peu de caféine ou de sel – peuvent apporter un soutien supplémentaire dans les cas moins graves. Pour les personnes à risque d’hypotension (orthostatique, vasovagale, etc.), ces gestes doivent être connus et anticipés, et s’intègrent dans une stratégie plus large de prévention (levée progressive, bas de contention, ajustement des traitements…). Du côté des soignants, la gestion de l’hypotension aiguë repose sur les mêmes principes, appliqués de façon intensive : position allongée, remplissage vasculaire, médicaments vasopresseurs, et traitement de la cause en parallè. Le tout s’inscrit dans une course contre la montre où chaque minute gagnée améliore la perfusion des organes vitaux et évite des dommages irréversibles. En cas d’hypotension, réagir vite et bien fait toute la différence : les méthodes exposées ici offrent une trousse d’urgence accessible à tous, du simple citoyen au professionnel chevronné, pour relever efficacement une tension trop basse en quelques minutes.

Bon à savoir :
Les premiers gestes (allonger, surélever les jambes, donner de l’eau) peuvent être vital même sans connaissance médicale approfondie. L’objectif est de préserver une circulation sanguine suffisante vers le cerveau. Le délai de 5 minutes peut faire la différence entre un simple malaise et un état de choc plus grave.

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