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Appareils médicaux pour sportifs

Que vous soyez un coureur du dimanche ou un athlĂšte aguerri, il est essentiel de suivre vos constantes vitales pour allier performance et sĂ©curitĂ©. Prendre soin de sa santĂ© fait partie intĂ©grante de la pratique sportive. S’entraĂźner rĂ©guliĂšrement ne dispense pas de contrĂŽler son cƓur, sa tension artĂ©rielle ou d’autres indicateurs. Au contraire, ces mesures rassurent et motivent : elles permettent de mieux se connaĂźtre et de progresser en toute confiance. L’objectif n’est pas de mĂ©dicaliser Ă  outrance votre activitĂ©, mais d’adopter de bonnes habitudes de suivi. Ainsi, chaque sportif peut ajuster son effort, Ă©viter les excĂšs et dĂ©tecter d’éventuels problĂšmes avant qu’ils ne freinent sa passion.

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Sport et santé : des chiffres qui parlent

Photo d'un sportif qui prend sa tension

MĂȘme en Ă©tant actif, on n’est jamais Ă  100 % Ă  l’abri sans un minimum de suivi. Quelques donnĂ©es clĂ©s illustrent l’importance de surveiller sa santĂ© lorsqu’on pratique un sport :

  • 1 adulte sur 3 hypertendu : En France, un tiers des adultes est touchĂ© par l’hypertension artĂ©rielle, et plus de 6 millions de personnes l’ignorent. Ce flĂ©au silencieux peut concerner aussi bien les sĂ©dentaires que les sportifs.
  • ~800 dĂ©cĂšs subits par an : Chaque annĂ©e, environ 800 sportifs amateurs (Ăąge moyen 49 ans, 95 % d’hommes) sont victimes de mort subite pendant ou juste aprĂšs le sport. La plupart de ces drames sont liĂ©s Ă  des problĂšmes cardiaques souvent mĂ©connus.
  • 40 % de sportifs “connectĂ©s” : 4 Français sur 10 utilisent des objets connectĂ©s (montres, applications
) pour leurs activitĂ©s sportives. Parmi eux, 60 % estiment que cet usage amĂ©liore directement le suivi de leur santĂ©.
  • 93 % des mĂ©decins convaincus : Les professionnels de santĂ© plĂ©biscitent ces outils de suivi : 93 % des mĂ©decins pensent que les objets connectĂ©s aident Ă  prĂ©venir des risques comme l’hypertension, le diabĂšte ou les maladies cardiaques.

Ces quelques chiffres montrent que, mĂȘme lorsqu’on pratique rĂ©guliĂšrement une activitĂ© physique, surveiller ses constantes reste crucial. Le sport est bĂ©nĂ©fique pour la santĂ©, mais il ne rend pas invincible pour autant. Un suivi rĂ©gulier permet de profiter des bienfaits du sport tout en rĂ©duisant les risques.

Les bĂ©nĂ©fices d’un suivi rĂ©gulier pour les sportifs

Infographie sur l'importance de suivre la fréquence cardiaque, la tension, l'oxygÚne et le poids

Pourquoi intégrer la mesure des constantes vitales dans votre routine sportive ? Voici cinq bonnes raisons, qui concernent aussi bien le joggeur amateur que le marathonien confirmé :

  • DĂ©tecter les problĂšmes invisibles : Beaucoup de troubles de santĂ© sont silencieux. Par exemple, on peut avoir la tension Ă©levĂ©e sans aucun symptĂŽme. Mesurer rĂ©guliĂšrement sa pression artĂ©rielle ou son pouls permet de dĂ©celer tĂŽt une anomalie. Cela Ă©vite les mauvaises surprises et permet de consulter rapidement en cas de valeur inhabituelle. Mieux vaut dĂ©couvrir une hypertension ou un trouble du rythme lors d’un contrĂŽle de routine que pendant un effort intense.
  • PrĂ©venir les accidents cardiaques : Un suivi attentif de vos constantes peut prĂ©venir des incidents graves. Par exemple, certaines montres ou capteurs ont dĂ©jà dĂ©tectĂ© des arythmies cardiaques chez des sportifs qui se sentaient bien. Lors d’une Ă©tude de grande ampleur, 0,5 % des porteurs de montres connectĂ©es ont reçu une alerte de rythme cardiaque irrĂ©gulier, et un tiers d’entre eux souffraient effectivement d’une fibrillation auriculaire. Ce type de dĂ©tection prĂ©coce peut Ă©viter qu’un trouble ne dĂ©gĂ©nĂšre en accident (malaise, infarctus) pendant l’entraĂźnement. Surveiller son cƓur, c’est mettre toutes les chances de son cĂŽtĂ© pour Ă©viter le drame.
  • Optimiser ses performances : Les donnĂ©es de santĂ© ne servent pas qu’à prĂ©venir les risques, elles aident aussi à mieux s’entraĂźner. En suivant votre frĂ©quence cardiaque, vous pouvez adapter l’intensitĂ© de vos sĂ©ances (travail en zone d’endurance, fractionnĂ©, etc.). En connaissant vos constantes normales, vous identifiez plus facilement les jours “sans” (pouls au repos anormalement haut, par exemple) et pouvez ajuster l’entraĂźnement en consĂ©quence. Mesurer, c’est objectiver vos sensations pour progresser intelligemment.
  • AmĂ©liorer la rĂ©cupĂ©ration : Le suivi ne s’arrĂȘte pas une fois l’effort fini. Continuer Ă  mesurer certains indicateurs aprĂšs le sport aide Ă  mieux rĂ©cupĂ©rer et enchaĂźner les sĂ©ances. Par exemple, surveiller la baisse de votre frĂ©quence cardiaque dans les minutes qui suivent un effort intense indique si votre systĂšme cardiovasculaire rĂ©cupĂšre bien. De mĂȘme, se peser avant et aprĂšs un entraĂźnement long permet d’évaluer la dĂ©shydratation et d’ajuster sa rĂ©hydratation. Ces gestes simples accĂ©lĂšrent la rĂ©cupĂ©ration et limitent le risque de surmenage.
  • Suivre ses progrĂšs physiques : Enfin, tenir un carnet de bord de vos constantes est trĂšs motivant sur le long terme. En observant l’évolution de votre poids, de votre masse musculaire ou de votre frĂ©quence cardiaque au repos, vous voyez concrĂštement les effets positifs de votre entraĂźnement et de votre hygiĂšne de vie. Par exemple, un sportif qui dĂ©bute peut constater en quelques semaines que son pouls au repos baisse (signe d’une meilleure forme cardiovasculaire) ou que sa composition corporelle s’amĂ©liore. Ces progrĂšs visibles encouragent Ă  rester assidu. À l’inverse, une stagnation ou une dĂ©rive des indicateurs peut alerter sur la nĂ©cessitĂ© de changer d’approche (programme d’entraĂźnement inadĂ©quat, fatigue accumulĂ©e, etc.). En somme, vos constantes vitales sont un feedback objectif sur votre Ă©tat de forme.

Les indicateurs de santé à surveiller de prÚs

Application mobile qui présente les suivis de la fréquence cardiaque au repos, du poids et de la tension

Plusieurs constantes vitales et indicateurs mĂ©ritent l’attention des sportifs. Chacun fournit un Ă©clairage particulier sur votre Ă©tat de santĂ© et votre forme du moment. Voici les principaux indicateurs Ă  suivre, et pourquoi ils sont importants pour les amateurs de sport :

Fréquence cardiaque : le pouls de votre forme

Votre frĂ©quence cardiaque (FC), mesurĂ©e en battements par minute, est l’un des indicateurs les plus accessibles et utiles. Elle reflĂšte Ă  la fois votre niveau d’entraĂźnement et votre Ă©tat de fatigue ou de stress.

  • Au repos, un adulte en bonne santĂ© oscille entre 50 et 80 bpm environ (un sportif d’endurance bien entraĂźnĂ© peut descendre sous 50). Si votre pouls au repos diminue au fil des mois, c’est souvent bon signe : cela traduit une amĂ©lioration de votre capacitĂ© cardiovasculaire. À l’inverse, un pouls au repos anormalement Ă©levĂ© par rapport Ă  d’habitude peut signaler une fatigue, un surentraĂźnement, voire un dĂ©but d’infection.
  • À l’effort, surveiller votre frĂ©quence cardiaque permet de rester dans des zones d’intensitĂ© adaptĂ©es. Chaque sportif a une FC maximale thĂ©orique (environ 220 moins l’ñge, avec de fortes variations individuelles). En endurance fondamentale, on vise ~70 % de la FC max, alors qu’un intervalle intense peut approcher 85-90 %. ConnaĂźtre ces valeurs vous aide Ă  doser l’effort : vous Ă©vitez de vous Ă©puiser inutilement en dĂ©passant vos limites cardiovasculaires.
  • AprĂšs l’effort, la vitesse Ă  laquelle le pouls redescend est un indicateur de rĂ©cupĂ©ration. Une diminution rapide (ex : retour proche de la normale en 2 minutes) est le signe d’un cƓur en pleine forme. Au contraire, si votre cƓur reste trĂšs haut longtemps aprĂšs l’exercice, c’est peut-ĂȘtre que l’organisme peine Ă  rĂ©cupĂ©rer, ce qui doit vous inciter Ă  la prudence (repos supplĂ©mentaire, hydratation, Ă©tirements).

De nombreux appareils mesurent la frĂ©quence cardiaque : ceintures pectorales, montres cardio, ou mĂȘme certains tensiomĂštres au poignet. C’est souvent le premier indicateur que l’on apprend Ă  suivre quand on se met au sport, et pour cause : il est simple Ă  obtenir et trĂšs parlant.

Tension artérielle : un indicateur à ne pas négliger

On associe souvent le tensiomĂštre aux personnes ĂągĂ©es ou aux patients en suivi mĂ©dical. Pourtant, la tension artĂ©rielle mĂ©rite l’attention des sportifs, mĂȘme jeunes. En effet, l’hypertension peut toucher tout le monde et reste longtemps asymptomatique. Faire du sport ne vaccine pas contre une pression trop Ă©levĂ©e. Certes, l’activitĂ© physique rĂ©guliĂšre contribue Ă  la rĂ©duire un peu, mais son effet reste modeste (quelques millimĂštres de mercure tout au plus). Ainsi, un athlĂšte peut trĂšs bien prĂ©senter une tension de repos trop haute sans le savoir.

Mesurer sa tension artérielle réguliÚrement (par exemple une fois par semaine, le matin au calme) offre plusieurs avantages :

  • VĂ©rifier que tout est normal : Une pression autour de 120/80 mmHg au repos est considĂ©rĂ©e comme idĂ©ale. Si vous constatez des mesures frĂ©quemment au-delĂ  de 135/85 chez un adulte jeune, cela doit alerter. Vous pourrez en parler Ă  votre mĂ©decin pour approfondir les examens. DĂ©tecter une hypertension Ă  30 ou 40 ans permet de la prendre en charge tĂŽt et d’éviter des complications plus tard (AVC, infarctus
).
  • Surveiller l’effet du sport sur votre tension : Certains sports de force (musculation, haltĂ©rophilie
) peuvent faire grimper trĂšs haut la tension pendant l’effort. Par exemple, le simple fait de soulever une charge lourde bloque la respiration (manƓuvre de Valsalva) et peut entraĂźner des pics tensionnels. Un suivi Ă  froid, avant et aprĂšs ces sĂ©ances, permet de s’assurer que la tension “redescend” bien Ă  la normale et qu’aucune hypertension chronique ne s’installe. En contexte mĂ©dical, on sait qu’une tension systolique dĂ©passant 240 mmHg Ă  l’effort chez un sportif de moins de 40 ans est un signe prĂ©curseur possible d’hypertension ultĂ©rieure. Sans aller jusque-lĂ , restez attentif Ă  votre tension si vous pratiquez un sport intense ou si vous avez des antĂ©cĂ©dents familiaux.
  • Adapter l’entraĂźnement en cas de fatigue : Il peut ĂȘtre intĂ©ressant de prendre sa tension les lendemains de grosses sĂ©ances. Une tension inhabituellement basse, combinĂ©e Ă  une fatigue, pourrait indiquer un besoin de rĂ©cupĂ©ration (par lĂ©gĂšre dĂ©shydratation par ex.). Inversement, une tension qui reste Ă©levĂ©e sous effort modĂ©rĂ© peut rĂ©vĂ©ler un Ă©tat de stress ou de surmenage.

Les tensiomĂštres Ă©lectroniques modernes rendent ces mesures trĂšs simples, avec des rĂ©sultats fiables en moins d’une minute. IntĂ©grer ce rĂ©flexe dans votre routine (par exemple tous les dimanches soir, noter la moyenne de la semaine) vous donnera un historique prĂ©cieux de votre santĂ© cardiovasculaire. C’est un atout pour vous et pour votre mĂ©decin en cas de consultation.

Saturation en oxygÚne : garder le souffle

La saturation en oxygĂšne du sang (SpO₂) est un indicateur devenu plus connu ces derniĂšres annĂ©es, souvent mesurĂ© via un oxymĂštre de pouls au doigt. Pour un sportif en bonne santĂ© au niveau de la mer, la saturation avoisine 97-100 %. En dessous de 95 %, on considĂšre gĂ©nĂ©ralement qu’il y a un souci d’oxygĂ©nation.

Pourquoi un sportif suivrait-il sa SpO₂ ? Plusieurs situations peuvent le justifier :

  • ActivitĂ©s en altitude : En montagne ou en altitude (>2000 m), la pression d’oxygĂšne baisse et la saturation peut diminuer. Les alpinistes, trailers ou randonneurs en haute altitude utilisent l’oxymĂštre pour surveiller l’apparition du mal des montagnes. Une chute de la saturation en dessous de 90 % peut alerter sur la nĂ©cessitĂ© de redescendre ou de s’acclimater.
  • Sports d’endurance intenses : Lors d’efforts trĂšs soutenus, certains athlĂštes aiment vĂ©rifier comment leur organisme tient en oxygĂšne. En principe, chez un sujet sain, la saturation reste Ă©levĂ©e mĂȘme pendant l’effort (le corps augmente la ventilation pour compenser). Mais des valeurs anormalement basses pendant un exercice peuvent rĂ©vĂ©ler un problĂšme respiratoire (asthme d’effort, anĂ©mie limitant le transport d’oxygĂšne
). Cela reste toutefois un cas rare. Pour la plupart des sportifs, la SpO₂ sera surtout utile en cas de symptĂŽme inhabituel (sensation de manque d’air, vertiges) afin de distinguer si c’est un problĂšme de ventilation/oxygĂ©nation ou autre chose.
  • Phase de rĂ©cupĂ©ration : AprĂšs un entraĂźnement, notamment si vous avez fait des apnĂ©es (en natation, plongĂ©e en apnĂ©e, etc.), l’oxymĂštre permet de vĂ©rifier que tout est rentrĂ© dans l’ordre. C’est aussi un outil rassurant pour ceux qui reprennent le sport aprĂšs un Covid ou une infection pulmonaire, par exemple.

Suivre la saturation en oxygĂšne n’est pas une routine quotidienne pour la majoritĂ© des sportifs, mais c’est un indicateur ponctuel utile selon l’activitĂ© pratiquĂ©e. Les oximĂštres sont petits, peu onĂ©reux et faciles Ă  utiliser : une mesure dure 5 Ă  10 secondes et ne requiert qu’un doigt immobile.

Poids et composition corporelle : le baromÚtre sur la durée

Le poids n’est pas un signe vital en soi, mais il fait partie des donnĂ©es de suivi indispensables pour de nombreux sportifs. Qu’il s’agisse de contrĂŽler sa masse corporelle pour rester dans une certaine catĂ©gorie (sports de combat, aviron
), de suivre une perte de poids liĂ©e Ă  l’entraĂźnement, ou au contraire de s’assurer de bien rĂ©cupĂ©rer aprĂšs des efforts longs, la balance est votre alliĂ©e.

Au-delĂ  du simple poids, les balances connectĂ©es actuelles permettent d’estimer la composition corporelle : pourcentage de masse grasse, masse musculaire, masse hydrique, etc. Ces informations sont prĂ©cieuses pour un sportif :

  • Éviter les dĂ©rives pondĂ©rales : Un suivi hebdomadaire de son poids permet de dĂ©tecter toute variation anormale. Par exemple, une baisse de poids trop rapide peut traduire une dĂ©shydratation ou un rĂ©gime trop strict, ce qui pourrait nuire aux performances et Ă  la santĂ©. À l’inverse, une prise de poids involontaire peut signaler une alimentation dĂ©sĂ©quilibrĂ©e par rapport Ă  l’entraĂźnement.
  • Adapter nutrition et hydratation : En mesurant votre poids avant et aprĂšs un exercice prolongĂ© (course longue, sortie vĂ©lo), vous pouvez estimer votre perte hydrique. Si vous pesez 70,0 kg le matin et 68,5 kg aprĂšs un footing de 2 heures par temps chaud, cela signifie une perte d’environ 1,5 kg de sueur (d’eau). Il faudra compenser en buvant suffisamment. Ce genre de suivi aide Ă  mieux gĂ©rer l’hydratation et la nutrition, aspects cruciaux pour tout sportif.
  • Suivre sa composition corporelle : La rĂ©partition muscle/graisse est un indicateur plus parlant que le poids seul. Un programme de musculation efficace peut ne pas faire beaucoup bouger le poids global, car on gagne du muscle en perdant du gras. En revanche, le taux de masse grasse, lui, diminuera. Les balances Ă  impĂ©dancemĂ©trie donnent une estimation de ces paramĂštres : vous pouvez ainsi voir vos progrĂšs invisibles Ă  la balance classique. Attention, ces mesures de composition ont une marge d’erreur, mais l’important est de regarder la tendance sur le long terme plus que la valeur absolue.

Tenir Ă  jour son poids et sa composition fait partie intĂ©grante du suivi santĂ© d’un sportif sĂ©rieux. Un simple rituel de quelques secondes (se peser de prĂ©fĂ©rence le matin, Ă  jeun, une fois par semaine) suffit Ă  garder le cap et Ă  dĂ©tecter rapidement tout changement significatif.

Avant et aprĂšs l’effort : quels contrĂŽles rĂ©aliser ?

En pratique, quand faut-il mesurer ces constantes ? Deux moments clĂ©s : avant l’activitĂ© physique, pour s’assurer que tout est en ordre avant de forcer, et aprĂšs l’activitĂ©, pour vĂ©rifier que l’organisme rĂ©cupĂšre correctement.

Avant l’effort (à froid)

  • FrĂ©quence cardiaque : Prenez votre pouls au repos. Une FC anormalement Ă©levĂ©e au repos (par rapport Ă  d’habitude) peut indiquer de la fatigue ou du stress : adaptez votre sĂ©ance en consĂ©quence.
  • Tension artĂ©rielle : VĂ©rifiez votre tension si vous prĂ©voyez un effort intense, surtout si vous avez des facteurs de risque. Assurez-vous qu’elle est dans votre norme habituelle (par ex. ~125/80).
  • Saturation O₂ : Utile avant un effort en altitude ou si vous avez eu rĂ©cemment des problĂšmes respiratoires. Une SpO₂ ≄ 95 % au repos indique une bonne oxygĂ©nation avant de dĂ©buter.
  • Poids : Pour les sĂ©ances trĂšs longues ou par forte chaleur, pesez-vous avant de partir. Notez le poids de dĂ©part (hydratation optimale).

AprĂšs l’effort (en rĂ©cupĂ©ration)

  • FrĂ©quence cardiaque : Mesurez votre pouls immĂ©diatement aprĂšs l’exercice puis 2 à 3 minutes plus tard. Cela permet de connaĂźtre votre FC maximale atteinte et de vĂ©rifier que le cƓur ralentit bien (une rĂ©cupĂ©ration rapide est signe de bonne condition).
  • Tension artĂ©rielle : Quelques minutes aprĂšs l’arrĂȘt de l’exercice (une fois redescendu en intensitĂ©), contrĂŽlez que votre tension est revenue Ă  un niveau normal. Si la tension reste Ă©levĂ©e longtemps aprĂšs l’effort, il faudra en parler Ă  un mĂ©decin.
  • Saturation O₂ : Si vous avez fait un effort en haute altitude ou ressenti un essoufflement inhabituel, mesurez la SpO₂ en rĂ©cupĂ©rant. Elle devrait remonter > 95 %. Dans le cas contraire (SpO₂ basse qui persiste), reposez-vous et surveillez l’évolution, voire consultez en cas de doute.
  • Poids : Pesez-vous de nouveau aprĂšs la sĂ©ance. La diffĂ©rence vous renseigne sur la perte hydrique. Par exemple, -1 kg = ~1 L d’eau perdue. RĂ©hydratez-vous en consĂ©quence pour revenir Ă  votre poids de forme initial.

Ce rituel de mesures avant/aprĂšs reste lĂ©ger (quelques minutes tout au plus), mais il peut faire une grande diffĂ©rence dans votre pratique. Il vous Ă©vite de dĂ©marrer une sĂ©ance dans de mauvaises conditions et vous confirme que “tout est ok” aprĂšs l’effort. Avec le temps, ces donnĂ©es alimentent Ă©galement votre historique personnel : vous saurez que tel jour, malgrĂ© un pouls Ă©levĂ©, vous avez bien fait de ralentir, etc. C’est un retour d’expĂ©rience continu que vous construisez.

Adapter le suivi selon son sport

Chaque discipline sportive a ses particularitĂ©s. Les indicateurs Ă  suivre en prioritĂ© peuvent varier selon le type d’effort fourni et les contraintes de l’activitĂ©. Voici quelques exemples d’adaptation du suivi de santĂ© en fonction de votre sport de prĂ©dilection :

  • Sports d’endurance (course Ă  pied, cyclisme, natation
) : FrĂ©quence cardiaque (suivi des zones d’entraĂźnement et de la rĂ©cupĂ©ration), tension artĂ©rielle (surtout si pratique intensive sur de longues durĂ©es), poids et hydratation (Ă©viter la dĂ©shydratation, surveiller l’évolution du poids de forme).
  • Sports de force (musculation, haltĂ©rophilie, cross-fit
) : Tension artĂ©rielle (attention aux pics pendant l’effort statique), frĂ©quence cardiaque (ne pas dĂ©passer certaines limites, bien rĂ©cupĂ©rer entre les sĂ©ries), poids et masse musculaire (suivi des gains musculaires et du taux de graisse pour optimiser la performance).
  • Sports collectifs ou Ă  intervalles (football, tennis, sports de raquette
) : FrĂ©quence cardiaque (efforts fractionnĂ©s intenses : surveiller le cardio et la rĂ©cupĂ©ration entre les actions), tension artĂ©rielle (si facteurs de risque ou pour les joueurs vĂ©tĂ©rans), indicateurs de rĂ©cupĂ©ration (qualitĂ© du sommeil, courbatures, etc., en plus des constantes classiques).
  • ActivitĂ©s en altitude (trail en montagne, alpinisme, ski alpinisme
) : Saturation en oxygĂšne (prĂ©venir le mal des montagnes, adapter l’acclimatation), frĂ©quence cardiaque (le cƓur bat plus vite en altitude : surveiller qu’il ne s’emballe pas excessivement), hydratation (l’air sec en altitude dĂ©shydrate plus, le suivi du poids aide Ă  compenser).

Bien sĂ»r, chaque sportif est unique et ces recommandations peuvent varier selon votre Ăąge, vos Ă©ventuels problĂšmes de santĂ© connus et vos objectifs. Un marathonien qui vise la performance s’équipera peut-ĂȘtre d’une ceinture cardio haut de gamme et d’une montre GPS pour suivre prĂ©cisĂ©ment son allure et ses constantes en temps rĂ©el. Un randonneur du week-end, lui, se contentera de vĂ©rifier sa tension et son poids de temps en temps. L’important est de trouver le suivi qui vous correspond, en restant attentif aux signaux de votre corps.

Pour une pratique sportive sereine et durable

En intĂ©grant le suivi de vos constantes vitales Ă  votre routine, vous faites un pas de plus vers une pratique sportive sereine et durable. Surveiller sa santĂ©, ce n’est pas ĂȘtre inquiet de tout - au contraire, c’est se donner les moyens d’avancer l’esprit tranquille, en sachant que l’on veille sur les aspects essentiels de son organisme.

Sans tomber dans l’excĂšs ni l’obsession du chiffre, ces mesures ponctuelles vous guident : elles confirment vos bonnes sensations ou vous alertent en cas de besoin. Au fil du temps, vous apprendrez Ă  connaĂźtre vos valeurs de rĂ©fĂ©rence (votre “baseline” personnelle) et Ă  dĂ©tecter rapidement toute anomalie. C’est un atout pour prĂ©server votre capital santĂ©, optimiser vos performances et continuer votre sport favori aussi longtemps que possible.

N’oubliez pas que la technologie est lĂ  pour vous aider. De nombreux dispositifs de mesure de santĂ© spĂ©cialement pensĂ©s pour les sportifs sont disponibles, faciles Ă  utiliser et fiables. Votre santĂ© vaut bien quelques minutes de suivi : ce petit investissement en temps rapporte de grands bĂ©nĂ©fices, tant pour votre bien-ĂȘtre que pour vos performances sportives.

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