Bronchiolite et grippe chez l'enfant : un suivi simple à la maison

La saison repart. Les nez coulent. La toux réveille les nuits. Nous voulons suivre sans paniquer. Un thermomètre et un oxymètre suffisent souvent. Avec une méthode propre vous obtenez des chiffres utiles et vous savez quand agir.

Ce que nous suivons à la maison

Nous regardons trois choses : la température, la respiration et l'énergie de l'enfant. Un chiffre isolé ne suffit pas. La trajectoire sur un à trois jours aide vraiment.

Température selon l'âge

Chez le nourrisson la mesure rectale reste la plus fiable. Nous parlons de fièvre à partir de trente huit rectal. Chez l'enfant plus grand le tympan marche bien si le geste est précis. La voie orale devient correcte chez l'ado coopérant. Le frontal sert pour trier la nuit mais varie avec l'ambiance. Nous notons la méthode car les seuils diffèrent selon le site.

Respiration et SpO2

Un oxymètre au doigt repère une baisse d'oxygène. Asseyez l'enfant. Réchauffez la main si elle est froide. Placez l'index ou le majeur. Attendez que la valeur se stabilise. Refaites sur un second doigt si besoin. Une SpO2 entre quatre vingt quinze et cent au repos rassure. Une SpO2 durable à quatre vingt douze ou moins impose un avis rapide. Le contexte compte toujours. Nous tenons compte de l'altitude, de la fièvre, et de l'effort juste avant.

Comment mesurer sans erreur

Le geste propre fait la moitié du travail. Pour la température nous laissons l'enfant au calme quelques minutes. Nous lisons la notice du thermomètre. Pour le rectal un embout propre et une profondeur adaptée. Pour le tympan nous tirons le pavillon vers l'arrière et vers le haut. Nous visons bien le tympan. Pour le frontal nous essuyons la peau et nous gardons la bonne distance.

Pour l'oxymètre nous évitons le vernis foncé et les mouvements. La main repose sur la table. L'ongle regarde le plafond. Nous attendons la stabilisation. Nous notons SpO2 et pouls avec l'heure et le contexte. Deux lectures rapprochées rassurent. La plus stable guide la décision.

Repères rapides par âge

Ces chiffres aident à trier à la maison. Ils ne remplacent pas un avis médical quand l'enfant va mal.

Nous regardons aussi l'hydratation. Biberons ou verres bus dans la journée. Urines moins fréquentes. Lèvres sèches. Ces signes pèsent autant qu'un chiffre.

Quand appeler sans attendre

Un nourrisson de moins de trois mois avec trente huit rectal. Un enfant qui boit moins de la moitié de ses apports habituels. Une respiration qui tire au cou ou entre les côtes. Un geignement à l'expiration. Une pâleur grisée ou des lèvres bleutées. Une SpO2 qui reste à quatre vingt douze ou moins malgré le repos. Une somnolence inhabituelle ou une confusion. Nous appelons le quinze si l'état se dégrade.

Petit plan sur trois jours

• Jour un : Température matin et soir. SpO2 au repos deux fois si l'enfant tousse et se fatigue. Nous notons les apports en boisson et l'énergie.
• Jour deux : Nous répétons. Nous comparons aux chiffres de la veille. Nous gardons la pièce aérée. Nous lavons le nez avec du sérum physiologique.
• Jour trois : Si la fièvre baisse et que l'énergie revient nous poursuivons les soins simples. Si la fièvre persiste ou si la SpO2 baisse nous demandons un avis.

Et les autres outils à la maison

Un tensiomètre n'est pas utile pour un petit enfant en dehors d'une consigne médicale. Pour un ado avec surpoids ou une maladie rénale connue le suivi tensionnel peut aider. Dans ce cas nous utilisons un tensiomètre bras avec un brassard adapté. Toujours au calme. Toujours sur le même bras. Nous gardons la moyenne de deux mesures.

Nous cherchons des gestes simples et des chiffres propres. Une température bien prise. Une SpO2 stable au repos. Des repères qui disent quand appeler. Vous gardez la main sans vous perdre dans des lectures inutiles. Vous décidez avec clarté pour votre enfant.