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Été 2025 : la fumée des incendies fait-elle chuter votre SpO₂ ?

Été 2025 : la fumée des incendies fait-elle chuter votre SpO₂ ?

Fin juin, la France a connu trois jours de ciel voilé jusqu'à Paris. Le vent poussait vers l'intérieur les panaches des incendies corses et ibériques. Le soleil se levait orange, l'air sentait le feu de camp. "Je tousse comme en plein hiver" soupirait Camille, asthmatique de 27 ans, pourtant restée au bureau. D'où la question qui revient sur les réseaux : la fumée peut-elle faire tomber notre saturation en oxygène ? Et surtout : un petit oxymètre de pouls sert-il vraiment à quelque chose ?

Ce que la fumée change dans nos poumons

Un feu de forêt libère des particules fines, appelée PM2.5. Ces particules sont capables de rester en suspension dans l'air durant plusieurs jours. Ainsi, elles passent la barrière pulmonaire, puis irritent l'alvéole. Une étude américaine parue en mai 2025 a montré que sur 106 feux analysés, les PM2.5 d'origine incendie comptent pour plus de la moitié des particules respirées en plein été. Résultat, l'échange gazeux se fait moins bien, et encore plus chez les personnes déjà fragiles. Preuve en est, les urgences d'Occitanie ont vu grimper de 22% les admissions pour détresse respiratoire la semaine du 10 juillet.

Fumée et SpO₂ : des chiffres, pas des sensations

Les médecins du réseau CREWS ont suivi des pompiers forestiers sur le terrain. Après six heures sous la fumée, leur SpO₂ chutait en moyenne de 3%, descendant parfois jusqu'à 90%. Chez des citadins en plein pic de pollution, l'effet reste plus modeste, souvent deux pourcents, mais un asthmatique limitrophe peut passer sous le seuil d'alerte de 93%, souvent sans s'en rendre compte. D'où l'intérêt de posséder un oxymètre chez soit.

Quand sortir l'oxymètre ? Les trois moments clés

  1. Au premier voile de fumée : si l'application qualité de l'air passe au rouge, prenez votre mesure. En dessous de 95%, fermez les fenêtres et reprenez une mesure après trente minutes.
  2. Après un effort : la balade en vélo vous semblait facile, pourtant la SpO₂ peut descendre sous 90% juste après l'effort. Mesurez au repos et bien assis.
  3. Avant de dormir : les particules fines stagnent en soirée. Une saturation stable au-dessus de 94% laisse présagé d'une nuit relativement calme. En revanche, en dessous, il faut prévoir un verre d'eau à proximité, bien se rincer le nez et reprendre sa mesure si nécessaire.

Qui doit se surveiller en priorité ?

  • Les Asthmatiques et BPCO : leur réserve respiratoire est déjà réduite.
  • Les enfants : les bronches sont plus fines.
  • Les seniors cardiaques ou hypertendus : une baisse de SpO₂ augmente la charge du cœur.
  • Les sportifs d'endurance : ils ventilent fort et "aspirent" davantage de fumée.

Bien choisir son oxymètre "spécial fumée"

Privilégiez un modèle à écran très contrasté (lecture rapide dehors), équipé d’un indice de perfusion. La fumée refroidit parfois les extrémités, le PI vous signale une mesure peu fiable. Les cinq appareils de notre Guide oxymètres 2025 répondent déjà à ces critères.

Que faire si la saturation chute ?

Une SpO₂ passagère à 92% n'est pas dramatique mais doit remonter en quelques minutes. En revanche, si vous franchissez le seuil des 90% ou si elle ne remonte pas, il vous faut agir rapidement :
  1. Rentrer dans un espace clos, fenêtres fermées, climatiseur ou purificateur sur "recirculation".
  2. Boire un grand verre d'eau et rester assis, poitrine libre.
  3. Reprendre la mesure après dix minutes.
  4. Si la valeur reste basse et que vous sentez un essoufflement, appelez vite le 15.

Et si vous n'avez pas d'oxymètre ?

Il faut surveiller les signes précoces. Par exemple, si vous ressentez un essoufflement inhabituel au repos, une sensation de tirage des muscles du cou, les lèvres légèrement bleutées. Malheureusement, ces signes arrivent souvent tard.

En résumé

  • Les incendies de l'été 2025 saturent l'air en PM2.5, votre SpO₂ peut perdre 2 à 3 pourcent rapidement.
  • Un oxymètre à la maison fait la différence entre une gêne passagère et un vrai problème.
  • En dessous de 93%, retournez à l'intérieur, filtrez l'air et mesurez de nouveau.
  • Asthmatiques, enfants, seniors et sportifs sont les plus exposés.
La fumée peint les couchers de soleil en rouge. Bien que ce spectacle puisse paraitre magnifique,  il cache malheureusement un risque invisible pour nos poumons. Un oxymètre ne pèse rien, ne prend pas de place et sa lecture peut vous convaincre de fermer une fenêtre avant que le souffle ne manque. Cet été, rangez-le à côté de la crème solaire, vos bronches vous remercieront quand le ciel redeviendra bleu.

 

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