La sécurité sociale prêtera des tensiomètres dès septembre 2025 : Comment en profiter ?
À partir du 1er septembre 2025, l'Assurance Maladie lancera un programme pilote : un prêt gratuit de tensiomètres bras pour les patients jugés à risque d'hypertension non contrôlée. L'objectif ? Détecter plus tôt les chiffres qui grimpent et éviter les files d'attente des cabinets médicaux. Voyons maintenant qui est concerné, comment obtenir le prêt d'un appareil et ce que cela change concrètement à la maison.
Pourquoi un tel projet dispositif ?
Depuis dix ans, la prévalence de l'hypertension stagne autour d'un adulte sur trois. Mais 42% des hypertendus ne sont pas correctement suivis et risquent un accident cardiovasculaire évitable. L'Assurance Maladie espère que l'automesure à domicile, validée par de nombreuses études comme facteur d'adhésion au traitement, limitera les complications coûteuses pour notre système de santé.
Comment fonctionne le dispositif ?
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Étape |
Ce qui se passe |
Délai |
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1. Prescription |
Votre médecin généraliste ou cardiologue estime votre risque (voir critères) et coche "Prêt AM Tensiomètre" sur l'ordonnance. |
Consultation |
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2. Retrait en pharmacie |
Vous présentez l'ordonnance et votre carte Vitale. La pharmacie vous remet un tensiomètre bras validé ESH et un guide d'automesure. |
Dès que le stock est disponible (24-48 h) |
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3. Période de prêt |
Vous gardez l'appareil 30 jours, prolongeables une fois si les chiffres restent instables. |
1 à 2 mois |
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4. Retour et relevé |
Vous rapportez le tensiomètre. La pharmacie transmet vos relevés numériques ou papier au médecin. |
Fin de prêt |
Qui pourra bénéficier du dispositif de prêt ?
Le projet ciblera d'abord 150 000 patients dans cinq régions française, à savoir : Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes, Hauts-de-France, Nouvelle-Aquitaine, PACA. Vous êtes éligible, si :
- Votre dernière tension chez votre médecin était ≥ 160/100 mmHg.
- Vous êtes diabétique ou insuffisant rénal avec HTA suspectée.
- Vous venez d'avoir un AVC ou infarctus (moins de 6 mois).
- Vous êtes une femme enceinte avec risque de pré-éclampsie (à partir du 4ᵉ mois).
Les étudiants en médecine pourront également prêter des appareils au cours de bilans de prévention universitaires.
Quel tensiomètre sera prêté ?
Le cahier des charges impose :
- Une validation clinique ESH/AAMI, donc pas de gadget non homologué.
- Un brassard 22-42 cm pour convenir au plus grand nombre de patient.
- Une mémoire interne de minimum 60 mesures.
- Un guide papier "Règle des 3 × 3" fourni.
La première vague comprendra le Beurer BM27 et l'Omron M3. Ce sont deux modèles simples, robustes et sans connexion requise.
Les avantages pour le patient
- Zéro coût immédiat : l'usage reste gratuit, même si vous n'avez pas de mutuelle.
- Apprentissage guidé : les pharmaciens et infirmières montreront la bonne position pour éviter les erreurs.
- Dialogue simplifié : les relevés seront renvoyés directement au médecin, qui ajuste le traitement sans rendez-vous supplémentaire.
Et si je possède déjà un tensiomètre ?
Evidemment, gardez-le ! Le prêt vise ceux qui n'en ont pas. En revanche, vous pouvez demander un contrôle de votre appareil à votre médecin ou pharmacien afin de comparer vos mesures avec un modèle de prêt. Si l'écart dépasse 5 mmHg, mieux vaut investir dans un tensiomètre validé ou demander le prêt d'un appareil plus fiable.
Questions fréquentes
Puis-je acheter l'appareil au terme du prêt ?
Oui, les pharmacies partenaires proposeront d'ailleurs un tarif préférentiel de -15% environ ; sans obligation évidemment.
Et si je casse le tensiomètre ?
Une franchise de 25€ est prévue. Celle-ci est équivalente au prix d'un brassard neuf.
Le programme sera-t-il national ?
Si les hospitalisations pour HTA baissent d'au moins 10% dans les régions pilotes, la généralisation est prévue pour 2027.
Le prêt de tensiomètres par la sécurité sociale marque un tournant. L'automesure devient un acte de prévention grand public. Vous gagnez un suivi plus fin, le système économise des urgences évitables. Si vous remplissez les critères, parlez-en à votre médecin dès aujourd'hui pour figurer dans la première vague de septembre.